Laiterie Marcoux
(1950 - 1969)
" André Marcoux Prop. "
André Marcoux dans sa camionnette de livraison (1956)
Historique
Du côté sud de Plessisville, c'est à André Marcoux que revient le titre de laborieux, dans l'exercice du noble métier de producteur de lait et de laitier. Marié en 1954, André et Gertrude Pelletier eurent 7 enfants : Suzanne, Carole, Claude, Jean, Michèle, Charles et Marie-Hélène.
En 1954, André et Gertrude s'installent sur une ferme de plus de 100 acres, avec de grands pâturages et un immense verger. Aujourd'hui, cet emplacement est traversé par la route 116 et c'est devenu un des très beau quartier résidentiel de Plessisville. On peut encore y voir une belle érablière et une cabane à sucre d'époque qui fait l'orgueil des acériculteurs de la Capitale de l'érable.
André avait un grand troupeau de 35 têtes, toutes de race Holstein. Tous les jours, comme l'ensemble des producteurs du temps, il se devait de faire la traite très tôt le matin pour ensuite aller faire la distribution du lait lui-même. Étant donné l'importance du troupeau et les nombreuses autres tâches qu'il avait à faire pour bien entretenir cette grande ferme, il dut engager un aide-fermier. C'était un homme fiable et passionné qui travaillait uniquement aux travaux de la ferme.
On raconte qu'André et Gertrude ont dû remettre leur mariage un lundi, parce qu'ils n'avaient pas trouvé de remplaçant pour faire la route de lait du samedi! Le samedi, c'était double livraison. Cette journée-là, la demande était plus forte dans les épiceries et toute la clientèle. Afin de pouvoir mieux gérer, la qualité et la quantité de son produit qui au début était embouteillé à la main, vers 1952-53 André construisit une belle grande laiterie pas trop loin de l'étable.
Laiterie construite en 1952-53
La Laiterie Marcoux était située : coin Napoléon et St-Charles
Dans sa nouvelle laiterie, André et ses aides pouvaient maintenant laver, nettoyer, embouteiller le lait avec sa nouvelle embouteilleuse à quatre pintes. Les bouteilles étaient de verre clair et les formats étaient bien sûr la pinte, la chopine et le demiard.
Pour bien s'identifier, André fit imprimer des bouchons de carton avec son nom et un drapeau du Québec. Aussi, l'inscription "LAIT CRU" indiquait que le lait n'était pas pasteurisé. De plus, il fait faire des jetons pour facilité la distribution.
Bouchon 42mm et jeton - Denis Morin
Été comme hiver, André travaillait très fort et dans des conditions pas toujours faciles. Il savait que ses clients comptaient beaucoup sur lui et il avait le désir de toujours se montrer à la hauteur de leurs attentes. Il effectuait ses livraisons avec un camionnette blanche; il disait qu'il trouvait ça plus propre!
Son commerce fut très prospère pendant toutes les années qu'il desservit la population de Plessisville. Il abandonne le commerce en 1969, dû aux coûts trop élevés pour se munir d'un système de pasteurisation. André Marcoux est décédé le 17 sept 1974.
Source : Gertrude Pelletier Marcoux
Recherches : Denis Morin, collectionneur