Laiterie Bellavance
(193? - 196?)


Le fondateur, M. Richard Bellavance
Photo, année de son mariage 1932

Historique

Dans les années 1920,  Augustin Bellavance, le père de Richard possède une petite boulangerie à Causapscal mais son fils aîné Richard, est plutôt attiré par le travail de la ferme et va étudier à l'École d'Agriculture de St-Hyacinthe. C'est ainsi que Richard débute sa laiterie dans les années 1930.

Marié à Germaine Beaupré, le couple a 9 enfants, deux fils et sept fille : Nicol qui hérite de la ferme, Denis qui n'est pas intéressé par la ferme devient policier pour la ville de Baie-Comeau, Claudette, Jocelyne, Rachel, Marcelle, Micheline, Christine et moi Marie-Josée la cadette. C'est ma mère Germaine qui s'occupait de laver les bouteilles dès 5 heures le matin (200 bouteilles) matin et soir.

Richard possède un troupeau de plus 100 bêtes; ce qui est très volumineux pour l'époque au petit village de Causapscal. Richard a toujours fait appel à des employés pour les travaux de la ferme. Il ne voulait pas que ses filles soient mêlées à ce genre de travail. "Ce n'est pas un boulot de femme" disait-il!

Denis se souvient qu'une pinte de lait se vendait 14 cents à l'époque. Il se souvient aussi que Richard se servait d'un cheval du nom de "Café" pour faire ses livraisons. Le cheval connaissait le parcours en entier!

Richard a fourni beaucoup de lait "gratuitement" à de nombreux villageois; il n'est pas vraiment un homme d'affaires. Les gens sont pauvres et Richard ne peut refuser de leur fournir du lait. Marie-Josée s'en souvient car petite fille, elle allait jouer des journées entières avec les nombreux carnets de factures "stokés" dans le grenier. "Ces vieux carnets me faisaient du papier pour jouer au magasin ou à la maîtresse d'école" dit-elle! Je me souviens que ces factures étaient des notes de crédits, factures non payées. Il y en avait des boîtes et des boîtes.

Après la première guerre mondiale, la pasteurisation du lait est de plus en plus pratiquée au Québec. Bien qu'une loi de 1926 l'ait rendu obligatoire, celle-ci sera appliquée de façon très progressive. Pendant plusieurs années, on tolère ceux qui ne s'y conforment pas mais vient un jour où on doit emboîter le pas et cette nouvelle exigence demande d'énormes investissements. C'est dans les années 1960 que Richard s'est vu contraint à mettre fin à son commerce de lait.

Marie-Josée est fière de son père, c'était un homme autodidacte qui passait ses loisirs à lire et à écrire. Il s'intéressait à la politique municipale, provinciale et fédérale. La maison familiale est toujours située à Causapscal, rue St-Augustin. Richard est décédé à 61 ans d'une maladie pulmonaire.

Informations : Marie-Josée Bellavance, fille cadette de Richard Bellavance.


Pinte - Paul Conner
Chopine - Laurier Fluet

Révisé 27-08-2011
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