Société historique et culturelle de Saint-Antoine-sur-Richelieu
Vers 1850, des techniques agricoles plus modernes sont adoptées progressivement grâce, en partie, à l'information qui circule plus facilement. Le premier ministère de l'Agriculture ne sera créé au Québec que vers 1890, mais dès le dernier quart de siècle, on vit la nécessité de nommer un Commissaire à l'agriculture.
Des conférences sont organisées et on fonde des journaux agricoles comme La Gazette des Campagnes (1861) et Le Journal des Agriculteurs illustré (1877).
Les troupeaux de vaches laitières se développent, la première écrémeuse centrifuge est introduite en 1882 et la méthode "Badcock" de détermination de la matière grasse dans le lait est enseignée dès 1891.
Les agriculteurs se rendent compte que, pour la première fois, ils peuvent recevoir des revenus stables en vendant leur lait et en produisant beurre et fromage. On comprend mieux pourquoi le recensement de 1901 relève sept beurriers et trois beurreries-fromageries dans la seule municipalité de Saint-Antoine.
Mais la qualité des produits laisse beaucoup à désirer, à tel point que certains envois sont refusés. Les techniques sont rudimentaires et les conditions d'hygiène minimales. On va même jusqu'à couper le lait avec de l'eau pour augmenter les quantités.
C'est en 1892, après avoir réclamé pendant dix ans un enseignement obligatoire dans ce secteur agricole, que la Société de l'industrie laitière du Québec fonde une école de laiterie à Saint-Hyacinthe. Il s'agit d'une école itinérante dont la première session fut tenue à Saint-Antoine. Joseph Dansereau de Saint-Antoine en deviendra professeur.
Source : Mille Saisons, Saint-Antoine-sur-Richelieu 1750-2000
Recherches : Jean-Guy Comtois