Laiterie Ferme Beauvoir
(1927 - 1958)
" Achille Barrière "



Bouchon 42mm
J. G. Comtois


Bon - André Barrière, fils de Léo Barrière
Adresse : 333, 8e Ave. S.

Historique

Il est difficile d'aller au-delà de 1927, mais M. Roger Barrière, un des fils d'Achille Barrière raconte qu'il se souvient que son père lui avait déjà dit que ce magnifique domaine appartenait jadis à un M. Déziel. Ces dires sont confirmés par M. Rolland Goulet, 88 ans, dont le père avait aussi un commerce de lait situé en face de la Ferme Beauvoir. M. Goulet m'a même fourni une photo du véhicule qu'utilisait M. Alfred Déziel pour aller faire ses livraisons.


Je ne connais pas la marque ni l'année de ce véhicule,
mais il est sûrement d'avant 1927 !

M. Roger Barrière raconte qu'en 1927, la ferme a été achetée conjointement par son père Achille, dont l'épouse était Clara Berger, et son grand-père, Léon Berger, d'un certain M. Déziel.


Ferme Beauvoir vers 1927, possiblement à l'année de son achat par Léon Berger
et son gendre, Achille Barrière. Avant l'agrandissement de la grange.


Ferme Beauvoir après l'agrandissement, peu de temps après son achat.


Au champ de framboises, camionnette Chevrolet identifiée à Léon Berger.
A gauche de la photo, mon père Achille, à l'extrême droite, ma mère Clara Berger.
C'est moi, le p'tit Roger au centre (Photo 1935-36)

Vers les années 1945 ou 48, mon grand-père Léon vendit sa part du commerce à mon père Achille. Mon grand-père était contremaître pour le Canadien Pacifique et sa santé devenait chancelante à cause de la maladie de Parkinson. Mon père Achille avait toujours travaillé dans le commerce et c'est d'un commun accord que cette décision fut prise. Mes grands-parents sont cependant toujours demeurés sur la ferme, jusqu'à leur décès.

En plus de l'emplacement principal de la ferme Beauvoir, trois autres terres faisaient partie du domaine; soit environ 400 acres en tout! Le troupeau était d'environ 40 vaches, un taureau de race reproducteur, environ 20 taures pour assurer la relève et 6 chevaux avant l'arrivée du tracteur.

Mes parents, Achille et Clara, ont eu cinq enfants, deux jumelles, Cécile et Pauline, décédées de la méningite à 15 et 18 mois, deux jumeaux, Léon, décédé de la grippe espagnole en 1918 et Léo, décédé en 1989, et moi Roger, le p'tit dernier, 14 ans plus jeune que mon frère Léo!


Le bébé, c'est moi, Roger.
Je suis dans les bras de mon père Achille.
Ensuite c'est Clara, ma mère, puis mon grand frère Léo.


De gauche à droite, Léo, le p'tit Roger, une cousine, grand-mère Eugénie Berger,
grand-père Léon Berger, un oncle et mon père Achille.


Le sigle sur mon gilet d'équipe de balle-molle, est l'image du bouchon de lait
de la Laiterie Canadienne (Co-op), qui est devenue la "Laiterie Pinard".

Nous avons toujours vendu le lait naturel, jusqu'à ce que la pasteurisation devienne obligatoire. C'est Léo qui a pris charge de la route de lait vers 1940. "Je me souviens que j'allais lui aider" dit Roger.

Le travail à la ferme était assez difficile. Pas d'électricité, la traite des vaches se faisait manuellement. Le refroidissement du lait était fait dans des bacs de ciment, avec de la glace que nous allions "quérir" avec des chevaux sur la rivière St-François durant l'hiver. L'embouteillage aussi se faisait à la main, depuis un bac avec un robinet. Ce fut beaucoup plus facile avec l'arrivée de l'électricité en 1947. Il y avait aussi les tempêtes hivernales. On allait livrer le lait en ville, à plus de 5 kilomètres en "sleigh" avec des chevaux.

C'est donc suite à l'obligation de pasteuriser le lait, "début des années 50", que mon père a vendu la route de lait à Léo qui a déménagé à Sherbrooke. Il a exploité ce commerce jusqu'en 1960. Moi, j'ai toujours continué de travailler sur la ferme.

Léo s'approvisionnait de lait pasteurisé auprès des laiteries où nous vendions notre lait cru. Au début c'était à la Laiterie Canadienne (Co-op), qui est devenue la "Laiterie Pinard". On vendait aussi à la "Laiterie Magog" qui appartenait à M. Lussier qui avait ouvert une succursale rue Galt ouest et aussi à la "Laiterie Sherbrooke".

De 1952 à 1958, mon père a occupé le poste de gérant à la Co-op de Windsor Mills, me laissant seul pour prendre charge de la ferme. Trouvant la tâche trop ardue, tout a été vendu par encan en 1958.

Source: M. Roger Barrière, fils de M. Achille Barrière

Recherches: Jean-Guy Comtois

Révisé 12-01-2011
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